Gossow

Conneries.

Dimanche 4 avril 2010 à 14:42

Je n'ai pas besoin que tout le monde comprenne. Elle, mes amis, ma famille, ça me suffit. Le reste, je m'en fous. Ils savent. Ils ont vu. Je leur ai dit. Tant et tant de fois. Je n'ai pas besoin du reste, moi. Mais je voudrais que ce soit pareil pour elle. Vous comprenez ? Non, vous ne comprenez pas. Bah tant pis pour vous, nous n'avons besoin de personne pour savoir que nous nous aimons purement, simplement, sincèrement, sérieusement.


Eux, ils savent.
http://gossow.cowblog.fr/images/073.jpg

http://gossow.cowblog.fr/images/DSC3238.jpg


http://gossow.cowblog.fr/images/064.jpg

http://gossow.cowblog.fr/images/047.jpg

http://gossow.cowblog.fr/images/003-copie-1.jpg

http://gossow.cowblog.fr/images/012.jpg


Dans ma vie, j'ai besoin d'eux, eux tous. Seulement eux. Mais vraiment besoin. Et eux tous le savent, l'ont compris, certains avant moi-même. Alors je me dis que s'ils y croient autant que moi, qu'eux aussi rêvent de nous, qu'eux non plus ne se posent pas de question, c'est que j'ai une raison d'y croire, de le savoir, de le vouloir, de vouloir le faire comprendre à ceux qui n'ont pas compris.
Mais on y arrivera. On est invincibles, indestructibles. Ce n'est pas une poignée de personne qui nous empêchera de s'aimer, de vivre nos rêves à deux, d'avancer jusqu'à l'aboutissement de nos espoirs. On y croit, on le sait. C'est l'essentiel, vous ne pensez pas ?



Et pour moi, c'est tout ce qui compte.

Mardi 6 avril 2010 à 0:50

Votre petite-amie vous a-t-elle déjà offert quelque chose dont vous rêviez depuis des années ?
Votre meilleure amie vous a-t-elle déjà offert quelque chose dont vous rêviez depuis des années ?
Votre père vous a-t-il déjà offert quelque chose dont vous rêviez depuis des années ?





http://gossow.cowblog.fr/images/DGVFR.jpg



Oui ? Non ? Et bah j'm'en branle de vous, parce que moi, désormais, oui.

Mardi 6 avril 2010 à 12:29

"Souffrir, aimer, être heureux, malheureux : tout se passait là-dedans, dans les arcanes de notre cerveau, au milieu de ses milliards de neurones. Le désir, la mémoire, la peur, l'agressivité, la pensée, le sommeil dépendaient, en partie, de la sécrétion par l'organisme de différentes substances chimiques, les neurotransmetteurs, chargées de faire passer les messages d'un neurone à l'autre. passionné par les dernières découvertes de neurosciences, Connor avait été l'un des pionniers de l'analyse des causes biologiques de la dépression. L'étude à laquelle il avait participé montrait par exemple qu'une forme plus courte d'un gène transporteur vous prédisposait à la dépression ou au suicide. Les individus ne naissaient donc pas égaux pour affronter les épreuves de la vie."
Parce que je t'aime, Guillaume Musso.




http://gossow.cowblog.fr/images/pskjtm.jpg








J'aime l'absence totale de nuages.
J'aime ces dix-huit degrés.
J'aime ce ciel bleu.
J'aime Paris.
Je l'aime.

Lundi 12 avril 2010 à 20:06

Ce mal de crâne me détruit. J'en chiale. J'ai prit un anti migraineux, mais ça ne marche pas. Je l'ai avalé avec de la bière, est-ce que c'est si grave que ça ? Le gynergène est puissant.. Mais la bière, c'est quasiment pas alcoolisé. N'empêche que j'ai envie de vomir, et que j'ai mal au crâne à vous donner envie d'vous tuer. Pourtant je ne décroche pas de l'ordi. J'ai cassé mon portable tout à l'heure, et c'est mon seul moyen de communication avec le reste du monde. Et j'écoute de la musique. J'en ai besoin, que ça m'fasse mal ou pas, j'en ai cruellement besoin.
A part ça, hier soir, et ce matin, je ne veux plus que ça ré-arrive. Jamais.
Sinon, il fait un super temps en ce moment. Osef.
Et puis, vous savez quoi ? J'veux des enfants. Est-ce que je vous en ai déjà parlé ? J'pense pas, ou alors je ne m'en souviens plus. Mon dieu, si vous saviez ce que je les désire, ces p'tites boules de vie qui hurlent à longueur de temps. J'les veux, j'les veux, j'les veux. Maintenant. Ou alors le plus tôt possible. J'veux fonder cette famille dont je rêve. Avec elle.
J'veux qu'elle vienne tout de suite, qu'elle emménage dès ses résultats de partiels. J'veux ne plus jamais la quitter. J'veux qu'on aille ensemble se promener dans Paris à cinq heures du matin, main dans la main. Je veux qu'on prenne le premier métro en rentrant de soirée, encore bourrées, et qu'on rigole pendant tout le trajet à cause des tarés des premiers et derniers métro. J'veux qu'on passe nos week-end à s'amuser, à bouger, à voir des gens. Je veux qu'elle découvre ma vie d'avant, ma vie de maintenant, j'veux qu'on crée une nouvelle vie, toutes les deux. Un nouveau rythme, de nouvelles habitudes. A deux. Elle et moi. Attendre cet été, c'est trop long. J'la veux ici, maintenant.
J'voudrais aussi qu'entre ma meilleure amie et son mec, ça s'arrange. J'voudrais la voir heureuse, souriante. J'voudrais qu'on puisse enfin arriver à l'objectif qu'on s'est fixé il y a deux ans. Qu'on soit heureuses en amour, en même temps. On l'était, il y a deux semaines. Mais plus maintenant, à cause de ce bouffon de S. J'veux aussi qu'elle arrête de me poser des questions. J'veux juste qu'elle attende que je lui en parle. J'veux qu'elle arrête de me poser la question en permanence quand on se voit.
J'veux me faire ces deux autres tatouages.
J'veux avoir un nouveau portable.
J'veux avoir mon bac.
J'veux réaliser mes anciens rêves, pour Elle.
J'veux que mon père aille mieux.
J'veux que ma soeur parte.
J'veux tellement de choses..
"Dans la vie, on n'a pas toujours ce qu'on veut." Oui Papa, je sais.




http://gossow.cowblog.fr/images/DSC00052.jpg




Et puis merde, pourquoi pas Paris 7 ?

Mardi 13 avril 2010 à 15:16

J'ai tout, sauf Candide, ai-je dis à ma copine avant de partir à l'oral blanc.
Une fois arrivée dans la salle, monsieur M****** m'a dit "Bon, sortez votre Candide."
Eh merde, je suis-je alors dit. Je ne l'ai pas.. J'ai tout sauf Candide Monsieur, lui ai-je répondu, d'une voix tremblante je vous l'avoue.
Oui, je sais que je mériterais un zéro, monsieur. Oui, je sais qu'au bac, si je n'ai pas mes textes, on va me virer, sans me dire de revenir plus tard. Mais j'ai pas, j'ai pas connard. Alors, il a été gentil, et m'a donné un autre texte. Il m'énonce les premières lignes en me voyant chercher dans ma pochette/ Seigneur, je me suis maudite quand je me suis rendue compte que je ne l'avais pas non plus. J'ai eu envie d'ouvrir la fenêtre et de sauter du 3è -donc dernier- étage de mon lycée. Mais nan, avant de crever, il faut d'abord que je donne la vie. Donc j'ai remis ça à plus tard. Tout comme ce prof a fait pour mon oral. Résultat, je passe cet après-midi, juste après Chloé. Mais bon, c'est ma faute, j'avais qu'à l'acheter, Candide. Chose que bien sûr, je n'ai pas fait. Enfin bref. Tout ça pour dire...


Les gens, je flippe ma race.



Sinon, changement total de sujet. J'ai fini Parce que je t'aime, de Guillaume Musso. Deuxième livre de lui que je lis, et vue comment ces deux bouquins m'ont fait péter un câble quand je les ai fermés, je crois qu'ils ne seront pas les derniers. Je n'avais jamais entendu parler de ce mec, avant qu'une de mes amies me prête un de ses livres en me disant "Lis ça, ça a l'air pourri je sais, mais c'est génial." J'y ai cru moyennement, en lisant la quatrième de couverture je m'attendais à une pourriture à l'eau de rose, inutile et bonne à jeter aux ordures. Mais absolument pas. Elle m'en a encore prêté deux autres, que je vais commencer dès que j'aurais fini mes bacs blancs... Enfin bref. Tout ça pour dire -répétitiooooooooon- que j'aime ce gars, et puis,

Merci la rosbeef.





http://gossow.cowblog.fr/images/DSC0097.jpg

Mercredi 14 avril 2010 à 0:42

Bonjour, aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma meilleure amie. On devait sortir, elle, une autre amie, et moi, mais au final elles y sont allées juste elles deux. Pas que j'ai été mise à part, j'vous rassure -ou alors je vous fais perdre une occasion de vous moquer, qu'en sais-je-, non, c'est moi-même qui leur ai dit, à leur regret, que je ne serai pas de la partie ce soir. Simplement parce que mes amies comptent enchainer les bars, les boites, etc. Programme cool, on doit fêter nos 18 ans toutes les trois. Nos trois anniversaires. Elles fêteront le mien sans moi, parce qu'elles, elles sont riches, et que moi, j'mange pas à ma faim. C'est la vie les amis, c'est comme ça. Mais avec elles, c'est toujours pareil. A croire que dans leurs crânes, s'amuser avec 0€ dans le porte-monnaie, c'est absolument impossible.
Et puis, j'ai passé une journée de merde, du début à la fin. Sans exception. Et j'ai toujours pas de nouveau portable.



Du coup, j'suis blasée.




http://gossow.cowblog.fr/images/TAMPONSSISTAS.jpg

Jeudi 15 avril 2010 à 20:03

Déjà l'article 18, eh beh, qu'est-ce que j'écris beaucoup moi (ironie). J'aimerais bien poster un article par jour, parce qu'en fait, j'ai besoin d'écrire tous les jours, mais soit j'ai pas le temps, soit j'y pense pas, soit j'y arrive pas (je vous laisse deviner lequel me fait le plus chier).

Et puis, mon dieu, pauvre de ma copine, mais déjà que je suis chiante, aujourd'hui j'ai mes règles (vous vous en foutez ? Pas moi) alors je vous laisse -à nouveau- imaginer à quel point je serai chiante pendant les cinq prochains jours. Si dans les prochains articles, je fais des menaces de meurtre, ne me prenez pas au sérieux, et mettez ça sur le triste fait que je suis malheureusement née avec une chatte.

ET CA ME GONFLE. (Vous voyez, ça commence). En plus, nous, on doit acheter des millions de trucs que vous les hommes vous n'aurez jamais besoin ! Des tampons, des serviettes, du maquillage, des strings/boxers/culottes/jsais pas quoi, des soutien-gorges... Et mon dieu ce que j'en passe. ET C'EST CHIANT C'EST CHIANT C'EST CHIANT C'EST CHIANT C'EST CHIANT !

Bref, changeons de sujet, après je vais perdre mes lecteurs masculins.

Il pleut, là, tout de suite, ça vient de commencer -oui ça me soule aussi, mais moins, vue que j'suis bien au chaud chez moi sous ma couverture en jogging/t shirt/pull- et Dieu sait à quel point j'aime pas la pluie.

Et puis, merde, j'suis crevée. J'ai fait une sieste, qui ne devait durer qu'une heure et qui au final a duré deux heures et demi. Ca m'a fait du bien, certes, mais ça m'a crevée plus que remise en forme. Dormir trop, c'est d'la merde.

Je ne vais pas tarder à devoir vous laisser, ma meilleure amie passe à la maison, mais avant ça, il faut quand même que j'exprime ma joie (oui, même aujourd'hui en ce premier jour de règles, quelque chose est positif.)



http://gossow.cowblog.fr/images/001.jpg




J-8 <3
ET JE VOIS DOTOKO DEMAIN <3

Samedi 17 avril 2010 à 10:33

Pardon Lucia, mais là, je n'arrive pas à trouver les bons mots pour lui répondre. J'ai envie de la rassurer. Mais je ne sais même pas si j'y arriverai.




J'aurais voulu lui parler hier soir. Sans un mot, je me suis endormie. Le temps qu'elle rentre, j'étais plongée dans mon sommeil. Pas eu le temps de lui dire bonne nuit. Hier soir, avant de sortir, je l'ai loupée, de moins d'une seconde. Je me suis déconnectée, et quand j'ai cliqué sur "arrêter", j'ai reçu un message d'elle. Non mon ange, pas deux minutes, mais moins d'une seule.
J'ai dormi en serrant un bracelet, un bracelet qu'on m'a offert pour mon anniversaire. Deux longs mois que je ne l'avais pas vu. Si vous saviez ce qu'il m'a manqué, ce p'tit con. Et puis sa copine, que j'adore. Et dont il va être séparé l'année prochaine, si les juges donnent sa garde à son père et non à sa mère. Ca me fait chier pour elle. Pour lui. Pour eux.
Sinon, je revois ma copine dans six jours. Six petits jours. J'ai hâte, mon dieu j'ai hâte. Pouvoir la faire décompresser, la faire penser à autre au moins quelques jours, pitié. Et puis, que moi aussi, je pense à autre chose. Dans six jours, on sera réunies pour dix merveilleux jours. (Bah oui, faut pas déconner. On me dit pas deux semaines. Mais je gruge, je viens dix jours. HA !) Il ne manquerait plus que je ne la vois qu'une semaine, alors que j'ai deux semaines de libre.

J'ai plein d'autres choses à dire. Sur plein de sujets. Mais j'ai même pas envie d'écrire, ce matin.
Alors, bonne journée.

Lundi 19 avril 2010 à 12:25

Ca y est, troisième page. Mais dis donc, je ne progresserai pas, moi ? En même temps, cet article aurait pu signifier la 21è page, si jamais j'avais choisi de mettre un article par page. Enfin bref, on s'en branle, je sais, mais on va dire que pour cet article, c'est ma façon de vous dire bonjour -oui oui, je suis toujours polie. Ou presque.- Enfin bref. Bonjour, en gros.



Aujourd'hui, je me suis fait piercer à l'arcade. Pour moi, "majorité" a toujours rimé avec "piercing" et "tatouage". Je les ai rêvés, je les ai imaginés, aujourd'hui je n'ai qu'à contempler le miroir pour les voir. J'ai donc la langue et l'arcade piercée. Les deux seuls piercings que je voulais. Dans deux tatouages, j'aurais tous ceux que je désire depuis des années. Et une fois que je les aurai, on verra bien si l'envie m'en prend d'en faire d'autres, ou pas.
J'ai envie de boire, ça tombe bien, ce soir j'me bourre la gueule comme une trouffionne en boîte -je n'aime pas les boîtes, mais les mots "consos" "entrée" et "gratuit" tous associés, j'aime- avec ma meilleure amie, une amie, et une connaissance, qui se trouve être une personne qui partage ma honte d'être sortie avec une fille que ma copine et moi surnommons Voldemort -tellement elle est laide-. Oui, je suis sortie avec une fille que je trouvais hideuse. Mais pourquoi ? Parce que QI de 140 et bonne baiseuse. Ce sont les seules choses qu'elle a dans la vie. Mais ce n'est même pas son physique je haïssais le plus en elle. C'est son blé. Enfin bref, je ne m'attarderai pas sur le sujet de la pire erreur de ma vie.
Là, j'ai surtout envie de parler de ma copine, pendant les dix minutes qu'il me reste avant de partir. Vous connaissez ma femme ? Elle est belle hein ? (RRRrrrrhh). Phrase tirée d'un film d'Alain Chabat (<3), ouais, c'est bidon. Mais il se trouve que c'est la phrase que j'ai envie de dire à chaque personne que je vois, à chaque inconnu croisé dans la rue. Je l'aime, mon dieu que je l'aime. Est-ce que vous aussi, vous avez déjà ressenti cette forme d'amour, ou vous vous sentez prêt à affronter tout ce qui est possible, imaginable, et même au-dessus de ça, juste pour lui arracher un sourire ? Juste pour l'entendre rire ? Juste pour qu'une seule et unique femme vous regarde amoureusement, juste pour pouvoir vous endormir et vous réveiller chaque matin de votre putain de vie minable et sans intérêt ? Et bien, moi, oui. Avec elle.
Ah, une adolescente pleine d'espoirs et d'amour à revendre. Que c'est beau. Ouais, ouais, ouais. Je suis ça. Une adolescente rêveuse, aimante et aimée. Mais détrompez-vous, du haut de mes tout petits dix-huit ans acquis depuis pas même un mois, je connais l'amour véritable, et je vous hurle à tout va que la plupart des gens mariés depuis vingt ans n'y connaissent rien. L'amour véritable, ce n'est pas celui qu'on rencontre à 25 ou 40 ans, voire plus. Il n'est pas non plus celui qu'on connait entre 15 et 20 ans, bien qu'on hurle à nos parents qu'on les aime, ces bâtards ou ces salopes, alors qu'en fait, c'est juste nos jolis petits hormones frais qui nous disent qu'ils ont envie de foutre dans notre lit telle ou telle personne. Non, l'amour le plus pur qui puisse exister, c'est celui de l'enfance.
Je dois partir, donc je ne m'attarderai pas là-dessus. Une prochaine fois, peut-être.





http://gossow.cowblog.fr/images/4561209001.jpg





Je retrouve ma femme dans 3 jours.

Jeudi 22 avril 2010 à 18:02

Anne-Sophie.


Mardi soir, ma meilleure amie et moi sommes sorties toutes les deux en boite, le Bus Palladium. On a dansé.. Trois minutes ? On a enchaîné les vodkas. On a miraculeusement pu s'asseoir. On a jeté du champagne dans les chiottes, tellement il était immonde. Déjà que j'aime pas le champagne... Il avait un goût véritablement ignoble. Enfin bref. On a parlé. Et c'est ça qu'il faut retenir de la soirée. Elle s'est confiée. Moi aussi. On s'est dit tout ce qu'on ne savait pas l'une de l'autre. On entre dans une nouvelle relation. On vire les disputes, les pétages de câble, les "tu ne connais même pas la moitié de ma vie" et autres conneries. Nous sommes omniscientes l'une de l'autre.
Mais d'autres questions me viennent. Est-ce qu'elle a réellement compris ? Est-ce que la quantité d'alcool ingurgitée à cette soirée ne l'a pas fait oublier notre conversation ? Est-ce qu'elle m'a crue ? Est-ce qu'elle me croit ? Je n'ai même pas envie d'avoir les réponses. Comme réponse, elle m'a seulement prit dans ses bras.
Et moi, ça me suffit.




__________





Alice.


Si seulement Morgane et moi ne l'avions jamais ramenée vers eux. Elle ne serait jamais devenue des leurs, n'aurait jamais rencontré Buisson, ne serait jamais devenue comme lui. Elle se fait passer pour un million de fois plus conne qu'elle ne l'est. Depuis deux mois, je ne peux m'empêcher de voir qu'elle a effectivement l'âge qu'elle a. Réellement, oui. Physiquement, aussi. Mentalement, surtout. Merde alors, j'ai des amis de vingt-six piges qui me supportent. Et moi, du haut de mes dix-huit ans tout neufs, je juge cette fille en disant qu'elle est insupportablement jeune. Est-ce qu'il y a véritablement un écart entre 15 et 18 ans ? Est-il si important que ça ? A vrai dire, j'm'en branle de l'âge. Sauf quand, évidemment, je le remarque.
Même les gosses que je gardais, qui avaient 9 et 10 ans, me paraissaient plus matures. Vous imaginez ce que je suis en train de dire d'une de mes meilleures amies ? Elle va trop loin. Elle me saoule. Elle m'énerve. Au moindre de ses mots, j'ai envie de la baffer. Au moindre de ces gestes, de la cogner.
Je ne la supporte plus.



__________





Natasha.



D'ici quelques heures, je prends le train pour la rejoindre, loin de toutes ces emmerdes parisiennes. Cette petite escapade sera un moment de paradis au milieu de l'infini de l'enfer. Non seulement je vais la retrouver, mais je vais aussi quitter cette ville qui devient pour moi synonyme d'emmerdes, de faux-culs, de gamins, de bouffons. Je commence à revoir cette ville comme je la voyais à sept ans. Comme étant l'image du Mal, dans mon monde. Sauvez-moi. Sauve-moi.
Tu m'avais tellement manqué, mon amour. Enfin, je vais te retrouver. Je vais te prendre dans mes bras. Je serai là, tout près de toi. Je t'attendrai chez toi. Je serai là, je serai là. D'ici quinze heures, je suis chez toi, en train de t'attendre. Dans ces quinze heures, ma valise aura rejoint la tienne au milieu de ta chambre. L'un de mes briquets aura rejoint tes allumettes dans ton cagibi. Mon odeur se mélangera à la tienne dans ta chambre. Mes affaires seront à côté des tiennes sur ton bureau. Mes mégots iront rejoindre les tiens, jetés par la fenêtre. Mon coeur aura rejoint celui auquel il est désormais à jamais lié. Je t'aurai rejointe dans ton monde.
Et on sera heureuses.






Cette journée aurait dû être belle.

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast