Plus envie de vivre là, dans cet appartement là. Plus envie de voir ces gens là. Plus envie d'aller dans ce lycée là. Plus envie de me taper ce trajet là. Plus envie d'être dans cette classe là. Plus envie de me réveiller à cette heure là. Plus envie de faire les mêmes choses, de voir les mêmes têtes, les mêmes trucs, j'ai envie d'un voyage, d'un week end ne serait-ce que, qui serait capable de faire que mon esprit s'évade loin de tout ca, loin de toutes ces conneries, ici, pour moi, les gens sont des conneries, les choses sont des conneries, ma vie est une connerie... L'année dernière, j'en faisais tout le temps des voyages, tout le temps je fuyais ce monde, mais l'année dernière, c'était mon père qui me l'offrait, parce qu'il savait que j'avais besoin de partir pour voir celle que j'aime, mais maintenant qu'elle vit là, pourquoi me payer un week end quelque part ? Pourquoi accepterait-il de me filer de l'argent ? Bah pour rien. Parce qu'il sait pas, il sait pas que j'étouffe avec tout ça. Il sait pas qu'à la fin de l'année (scolaire j'entends) il vivra ici tout seul, parce que j'ai pas assez de cran pour lui "bon bah j'me casse j'fais ma vie, pense à refaire la tienne".
J'ai plus qu'une envie en fait, mais je ne la drai pas, celle là.

"Il y a quelque chose qui existe tout de même, je crois, chez les adolescents, quelque chose qui n'a pas changé, c'est leur préférence pour l'amitié. La croyance de l'amitié existe et je crois que c'est quand ils perdent ça qu'ils n'ont plus rien du tout. Seul l'amitié leur rend la vie vivable.
Comme dans tous les romans que nous avons cités, cette recherche de l'amitié un peu passionnée pour un semblable n'a pas changé. Cet échange individuel est certainement toujours recherché, peut-être plus tenu en échec, peut-être moins souvent satisfait, mais toujours désiré. Ceux qui sont le plus en péril, en dérive, qui se jettent le plus dans le collectif, sont peut-être ceux qui n'ont pas trouvé cette amitié ou qui ont été trahis une fois ou deux.
Je suis toujours très frappée quand cette question est posée à un enfant qui est en difficulté, un adolescent, mais même un enfant de sept ou huit ans, quand on le voit n'avoir envie de rien. Il y a des enfants qui sont déjà comme ça, il faut dire que ce sont souvent des enfants de parents divorcés, séparés. « Mais par qui as-tu été trahi ? » Pas par leur parents. Par un camarade. Et à cause de cette trahison par un camarade ou par une camarade, que ce soit fille ou garçon, la blessure provoquée s'agrandit par la séparation de leurs parents qui leur reste inexplicable. Ils ne comprennent rien au fait qu'ils sont fuis, qu'ils sont trahis par un camarade qu'ils aiment ; si cela arrive une deuxième fois, ils pensent : « On me fait ça parce que je ne suis rien. » Ils n'ont plus confiance en eux-même. Ce sentiment existe déjà dans l'enfance, mais c'est encore plus fort chez l'adolescent qui se sent trahi par un camarade, justement du même âge que lui et dont il croyait qu'il était au même niveau de fidélité que lui dans l'amitié. Il s'agit d'amitié amoureuse sans réalisation physique. Bien que sujet à des pulsions qui naissent dans la transformation physiologique de l'adolescence, les jeunes ne sont pas encore en vue d'une consommation sexuelle. L'amitié est quelque chose de beaucoup plus sacré pour eux. Quand on n'a qu'un ami et qu'on a plus confiance en soi, à cause d'une trahison préalable quand on était enfant, le choc est terrible. On a pu attendre la puberté en se disant : « Quand j'aurai cet âge-là, je me ferai de vrais amis. » Et voilà que l'on découvre que c'est impossible. On avait attendu la puberté, sans se décourager complètement, et à la puberté, la trahison par l'être élu vous laisse désespéré.
L'amitié déçue est la plus grande épreuve de la puberté."


Françoise Dolto, La cause des adolescents.

J'ai mal au ventre. Je stresse, ça y est, je suis angoissée à mort. Je n'attends plus que le jugement dernier. Sinon hier, j'ai visité un appartement génial. Et je vais probablement y habiter. Ce serait cool. Mais avant ça...



Je passe le bac dans deux jours.

 La dernière fois que je vous ai parlé, j'avais quelques problemes, qui se sont ou ne se sont pas arrangés, bref, c'est pas l'important. Aujourd'hui j'en ai d'autres. Qui me bouffent la vie, et dont j'ai pas vraiment envie de vous parler maintenant. Je reviendrai bientôt vers vous, quand tout sera réglé, soyez rassurés.
Mais en attendant je vais quand même vous livrer une seule et unique info sur ma vie en ce moment. L'histoire d'amour que vous avez suivi au fil des ans, que vous avez découvert ou même que vous venez de lire pour les nouveaux est désormais dans le passé. Les pages précédentes de ce blog, nos photos et nos souvenirs sont ce qu'il en reste. Pour ceux qui me connaissent personnellement, je vous demanderai de ne pas trop me poser de questions à ce propos. Merci d'avance.
A part ça, le dernier Musso est, comme les précédents, génial, j'vous le recommande.  
J'vous kiffe mes lecteurs, continuez à me suivre !





Et bien évidemment, je vous emmerde !

 Bonjour/Bonsoir mesdames messieurs,

Je pense reprendre du service. J'en ai besoin. Besoin d'écrire, de balancer un peu ma vie, et de vous faire chier, parce que vous le savez, j'aime ça.

Il y a un mois, je me suis retrouvée sans rien. Voilà le tableau : plus de meuf, plus d'appart, pas d'argent, pas de travail, rien. Heureusement, avant ça, j'avais prit des billets de train (heureusement que je sais anticiper et que je sais quand les gens mentent !) pour Aix-En-Provence, où habite une de mes meilleures amies. J'y suis allée, j'ai décompressé, je me suis amusée, et je l'ai oubliée. Aussi vite, vraiment ? Bah oui et non, chers lecteurs. Ca faisait un moment que je me blindais, que je m'éloignais, que j'essayais déjà de l'oublier même en vivant toujours avec elle. Alors forcément, quand elle m'a larguée, ça a été le coup de pouce dont j'avais besoin pour franchir le cap. 
Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas pour autant heureuse. Mais on va dire que je suis en bonne voie. Aujourd'hui, j'ai trouvé un appart en coloc, dans un quartier de merde, et juste à côté de l'école de ma fraîchement ex, certes, mais au moins je pourrai me poser et arrêter de squatter chez les copains, qui même s'ils ne disent rien doivent être saoulés d'me voir chez eux 24/24 ! Dans deux semaines (croisons les doigts !) j'espère pouvoir recommencer à travailler, ça va me faire du bien, m'assainir la vie je pense. J'aime mon travail, je m'épanouis grâce à lui. Et pour le reste on verra (bieeeeeeeeeeeeeeen) plus tard.

Pour le reste, je vous tiendrai au courant évidemment !

C'est tout pour aujourd'hui les amis.







Je vous déteste ! (En fait j'vous adore, mais le dites pas).