Gossow

Conneries.

Jeudi 27 mai 2010 à 20:34

Je viens d'écrire "Article 29.", je ne m'arrête pas. Hier, j'en étais à 24. J'en ai besoin. Besoin de ça. D'écrire. Je le ressens, c'est ainsi. Bonjour lecteurs, je ne me suis pas montrée très polie envers vous ces derniers temps. Bonjour ou bonsoir, donc, comme d'habitude. Bonjour Mr.Moche, bonjour Stina, bonjour Tsumekai, si jamais tu repasses par ce blog un jour. Et bonjour Toystory surtout, car c'est avant tout toi qui me donne cette envie incessante d'écrire.

Saluer ses lecteurs par leurs noms ou pseudos, est une chose qu'un auteur ne pourrait jamais faire. Ou alors il en oublierait tellement. Mais moi je le peux. J'ai un avantage sur eux. Je sais qui aime me lire, je sais qui vient souvent s'imprégner de ma vie de temps en temps, quand le coeur leur en dit. Je sais qui vient voir mes divagations nocturnes ou matinales. Je sais qui aime mes mots. Eux, non. Ils l'ignorent. Ils connaissent le nombre de cons qui achètent leur livre, ils utilisent leur argent pour s'acheter de belles et imposantes maisons, des canapés luxueux, des champagnes de trente ans d'âge. Moi, je ne suis pas de ce genre-là. Si un jour je deviens riche grâce à l'argent des gens qui aiment ce que je dis, ce que je fais, ou quoi que ce soit qui émane de moi, je ne tomberai pas dans cette folie furieuse qu'est l'ivresse de la consommation. Je le sais. Je suis née pauvre, et tout au long de ma vie, je vivrai comme ça. On ne se défait pas de son milieu d'origine. Je n'ai jamais habité ailleurs que dans un 70m² parisien, au fin fond du treizième arrondissement de la capitale Française. Et ce foyer sera à jamais le mien, celui de mes meilleurs comme de mes pires souvenirs.

Bref. J'étais en train de lire Je reviens te chercher de Guillaume Musso, en écoutant le mp3 de ma soeur, -qui comporte pourtant ma musique depuis que pendant une courte période, mon portable, qui me sert également de mp3, était cassé-, branché sur mon ampli de basse, en mode aléatoire, le tout en alternant entre machouiller un chewing-gum à la menthe verte et à fumer cigarette sur cigarette. J'étais bien. Accrochée à mon livre. Je me suis sentie proche de cette toute jeune Jessie, pur produit de l'imagination de Musso, adolescente de quatorze ans. Pas qu'on se ressemble. Pas que j'ai eu la même vie qu'elle. Juste que je me sentais capable de la comprendre. Comme si en plus de lire un livre, j'arrivais à m'approprier un peu les personnages, à les deviner, à les comprendre, jusqu'à les connaître. J'ai eu l'impression de la connaître. En ressentant ça, mes yeux ont continué à défiler sur les lignes, mais je ne lisais plus. Je pensais. A cet auteur. Guillaume Musso. Inconnu total au bataillon, jusqu'à il y a quelques mois. Je me suis surprise à me dire que c'était un peu grâce à ce mec que je m'étais sérieusement mise à lire ces derniers temps. A peine me suis-je dit ça que cette pensée a été balayée par le souvenir de cet article sur Natasha que j'ai retrouvé tout à l'heure. Et les mots que j'avais soigneusement choisis avant de les publier au grand public de la toile. Oui, c'est vrai, je le pensais, j'avais dit le mot "auteur". Avec une majuscule en plus. Comme ça. Auteur. Avec un gentil petit adjectif mélioratif, déjà pensé à l'époque, et toujours aujourd'hui. Ca donnait ça : Auteur préférée. Est-ce qu'elle se souvient de ces deux mots conjugués ensemble utilisés, et lâchés sur ce skyblog, il y a si longtemps déjà ? Là n'est pas la question. Elle m'avait répondu en commentaire "Auteur, je n'en dirai pas tant", ou un truc du genre, qui voulait dire la même chose. Ce n'était pas de la fausse modestie à mon avis. Ni de la modestie. Juste de l'ignorance de ce dont elle était capable. Non, comme tu l'as dit, ce n'est pas un don. Effectivement. C'est un savoir que tu as apprit au fil du temps. Et que tu manies parfaitement. Tu excelles dans l'écriture, et tout ce que tu peux foutre avec ce ton dédaigneux sur ton blog, j'te le foutrai bien au cul, car je sais ce que je dis. Tu es douée. Tu es capable d'atteindre tes rêves, contrairement à la majorité absolue des gens. Alors ne t'arrête pas, saisis-la, cette putain de chance aussi grande que le monde. Aujourd'hui, tu es une inconnue totale, mais tu as en toi ces mots qui ont le pouvoir de te faire propulser sur la scène, qui ont le pouvoir de te rendre heureuse, comblée. Tu as une chance d'accomplir ton plus grand rêve, elle est en toi, et ne te quittera jamais. Prends le temps qu'il faut pour t'en rendre compte, et révolutionne le monde. Ce n'est pas le genre de chance qui passe. Tu as toute la vie devant toi. Un jour, des connards attendront avec impatience ton prochain bouquin, qu'ils dévoreront en une journée, à partir de 10h du matin à la fnac, au soir, où ils le refermeront en étant "fous dans leur tête".
Bref, à la base, si j'ai quitté mon bouquin pour venir ici, c'était pour parler de "Auteur préférée", pas pour dire à ma copine ce que je pensais de son article d'hier. Je m'excuse de ce petit égarement, et continue. Je disais donc. J'avais dit ces deux mots, et aujourd'hui je me rends compte que non, ce n'est pas ce bonhomme qu'on voit dans de grandes affiches dans le métro parisien qui m'a donné gout à la lecture, mais elle. Cette fille. Natasha S*****r. Je l'ai découverte sur ce site de couleur verte. J'ai été accro à ses bouts de vie sur ce forum. Dès la première ligne. J'ai alors cherché à la lire de plus en plus. J'ai parcouru tout ce foutu forum pour la lire davantage. Puis nos vies se sont entremêlées. Mais j'ai quand même continué à la lire. Je me disais qu'une fille aussi belle, qui écrivait si bien, ne pouvait pas être si horrible que ça. Et puis, lorsque les tensions se sont dissipées, je me suis lancée. Je suis allée lui parler, avide d'en connaître plus sur cette fille. Dès lors, certains de ses mots n'étaient plus destinés qu'à moi seule. Ne serait-ce qu'un "ça va ?" était déjà un trésor inestimable. Car c'était d'elle qu'il venait. J'aimais la lire, moi. Moi qui de toute ma vie avait refusé de lire ce que mes parents me conseillaient. Moi qui mettait un an à lire un livre dont la quatrième de couverture m'intéressait, tellement la mauvaise volonté y était. Moi qui refusait de lire ces stupides bouquins de merde qu'on nous faisait lire en cours. Même si certains m'ont au final plu, je n'avais pas aimé les lire. J'aimais juste l'histoire. Le livre, je m'en tapais. Il y aurait eu un film, je l'aurais regardé plutôt que de lire toutes ces lignes, toutes ces pages. Alors que quand je la lisais elle, j'avais plaisir à le faire. J'aimais ça, j'en voulais plus, je voulais qu'elle écrive sans cesse, je voulais que ses mots coulent aussi rapidement que du champagne dans une coupe lors des soirées Open Bar. Je voulais qu'ils coulent aussi vite que le rhum dans l'estomac de ma mère. J'en voulais, j'en voulais, toujours, toujours. Et aujourd'hui, rien n'a changé. J'en veux toujours autant. Je veux ses mots autant que je la veux elle.




Je t'aime, mon
Auteur préférée.
Par C. le Vendredi 28 mai 2010 à 9:54
Bonjour, car je suppose que tu vas lire mon commentaire aujourd'hui, en plein jour. J'aime à dire que j'arrive à me mettre aussi dans la peau d'un personnage dans cet article, mais pas n'importe lequel, toi, car bien que je n'aurais jamais la prétention de te connaitre, et encore moins ton "Auteur préférée", même si je connais que son nom. Je m'identifie à toi, car j'aime lire ce que tu écris, je suis ton blog depuis peu, car depuis que je te connais, mais je suis devenu presque accro à celui-ci. Je trouve que, même si ce n'est que ta vie, avec tes sentiments de dédain (Du moins aux premiers articles, peut-être que je m'expliquerais pus tard.) C'est bien écrit, que malgré, tout comme toi, je n'aime pas franchement lire, toi, j'aime te lire. Sur ce, je file car j'ai malheureusement quelques heures à passer assis sur une chaise dans une salle hisoire de faire acte de présence.
J'espère donc que tu continueras encore longtemps.

Signé: Un cousin que tu as rencontré plutôt récemment.
Pleins de bisous.
Par Toystory le Mardi 1er juin 2010 à 3:35
Je t'aime, ma lectrice préférée.
Par Kyra le Jeudi 21 octobre 2010 à 21:00
Belle déclaration d'amour. :)
Par Heart-In-Throat le Mercredi 9 janvier 2013 à 16:18
Joli mot d'amour :)
Par http://www.joppeluiten.nl le Jeudi 7 juillet 2016 à 2:42
Saluer ses lecteurs par leurs noms ou pseudos, est une chose qu'un auteur ne pourrait jamais faire.
Par puma pas cher le Samedi 15 octobre 2016 à 3:30
J'ai donc la langue et l'arcade piercée.
 

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