Gossow

Conneries.

Lundi 19 avril 2010 à 12:25

Ca y est, troisième page. Mais dis donc, je ne progresserai pas, moi ? En même temps, cet article aurait pu signifier la 21è page, si jamais j'avais choisi de mettre un article par page. Enfin bref, on s'en branle, je sais, mais on va dire que pour cet article, c'est ma façon de vous dire bonjour -oui oui, je suis toujours polie. Ou presque.- Enfin bref. Bonjour, en gros.



Aujourd'hui, je me suis fait piercer à l'arcade. Pour moi, "majorité" a toujours rimé avec "piercing" et "tatouage". Je les ai rêvés, je les ai imaginés, aujourd'hui je n'ai qu'à contempler le miroir pour les voir. J'ai donc la langue et l'arcade piercée. Les deux seuls piercings que je voulais. Dans deux tatouages, j'aurais tous ceux que je désire depuis des années. Et une fois que je les aurai, on verra bien si l'envie m'en prend d'en faire d'autres, ou pas.
J'ai envie de boire, ça tombe bien, ce soir j'me bourre la gueule comme une trouffionne en boîte -je n'aime pas les boîtes, mais les mots "consos" "entrée" et "gratuit" tous associés, j'aime- avec ma meilleure amie, une amie, et une connaissance, qui se trouve être une personne qui partage ma honte d'être sortie avec une fille que ma copine et moi surnommons Voldemort -tellement elle est laide-. Oui, je suis sortie avec une fille que je trouvais hideuse. Mais pourquoi ? Parce que QI de 140 et bonne baiseuse. Ce sont les seules choses qu'elle a dans la vie. Mais ce n'est même pas son physique je haïssais le plus en elle. C'est son blé. Enfin bref, je ne m'attarderai pas sur le sujet de la pire erreur de ma vie.
Là, j'ai surtout envie de parler de ma copine, pendant les dix minutes qu'il me reste avant de partir. Vous connaissez ma femme ? Elle est belle hein ? (RRRrrrrhh). Phrase tirée d'un film d'Alain Chabat (<3), ouais, c'est bidon. Mais il se trouve que c'est la phrase que j'ai envie de dire à chaque personne que je vois, à chaque inconnu croisé dans la rue. Je l'aime, mon dieu que je l'aime. Est-ce que vous aussi, vous avez déjà ressenti cette forme d'amour, ou vous vous sentez prêt à affronter tout ce qui est possible, imaginable, et même au-dessus de ça, juste pour lui arracher un sourire ? Juste pour l'entendre rire ? Juste pour qu'une seule et unique femme vous regarde amoureusement, juste pour pouvoir vous endormir et vous réveiller chaque matin de votre putain de vie minable et sans intérêt ? Et bien, moi, oui. Avec elle.
Ah, une adolescente pleine d'espoirs et d'amour à revendre. Que c'est beau. Ouais, ouais, ouais. Je suis ça. Une adolescente rêveuse, aimante et aimée. Mais détrompez-vous, du haut de mes tout petits dix-huit ans acquis depuis pas même un mois, je connais l'amour véritable, et je vous hurle à tout va que la plupart des gens mariés depuis vingt ans n'y connaissent rien. L'amour véritable, ce n'est pas celui qu'on rencontre à 25 ou 40 ans, voire plus. Il n'est pas non plus celui qu'on connait entre 15 et 20 ans, bien qu'on hurle à nos parents qu'on les aime, ces bâtards ou ces salopes, alors qu'en fait, c'est juste nos jolis petits hormones frais qui nous disent qu'ils ont envie de foutre dans notre lit telle ou telle personne. Non, l'amour le plus pur qui puisse exister, c'est celui de l'enfance.
Je dois partir, donc je ne m'attarderai pas là-dessus. Une prochaine fois, peut-être.





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Je retrouve ma femme dans 3 jours.

Jeudi 22 avril 2010 à 18:02

Anne-Sophie.


Mardi soir, ma meilleure amie et moi sommes sorties toutes les deux en boite, le Bus Palladium. On a dansé.. Trois minutes ? On a enchaîné les vodkas. On a miraculeusement pu s'asseoir. On a jeté du champagne dans les chiottes, tellement il était immonde. Déjà que j'aime pas le champagne... Il avait un goût véritablement ignoble. Enfin bref. On a parlé. Et c'est ça qu'il faut retenir de la soirée. Elle s'est confiée. Moi aussi. On s'est dit tout ce qu'on ne savait pas l'une de l'autre. On entre dans une nouvelle relation. On vire les disputes, les pétages de câble, les "tu ne connais même pas la moitié de ma vie" et autres conneries. Nous sommes omniscientes l'une de l'autre.
Mais d'autres questions me viennent. Est-ce qu'elle a réellement compris ? Est-ce que la quantité d'alcool ingurgitée à cette soirée ne l'a pas fait oublier notre conversation ? Est-ce qu'elle m'a crue ? Est-ce qu'elle me croit ? Je n'ai même pas envie d'avoir les réponses. Comme réponse, elle m'a seulement prit dans ses bras.
Et moi, ça me suffit.




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Alice.


Si seulement Morgane et moi ne l'avions jamais ramenée vers eux. Elle ne serait jamais devenue des leurs, n'aurait jamais rencontré Buisson, ne serait jamais devenue comme lui. Elle se fait passer pour un million de fois plus conne qu'elle ne l'est. Depuis deux mois, je ne peux m'empêcher de voir qu'elle a effectivement l'âge qu'elle a. Réellement, oui. Physiquement, aussi. Mentalement, surtout. Merde alors, j'ai des amis de vingt-six piges qui me supportent. Et moi, du haut de mes dix-huit ans tout neufs, je juge cette fille en disant qu'elle est insupportablement jeune. Est-ce qu'il y a véritablement un écart entre 15 et 18 ans ? Est-il si important que ça ? A vrai dire, j'm'en branle de l'âge. Sauf quand, évidemment, je le remarque.
Même les gosses que je gardais, qui avaient 9 et 10 ans, me paraissaient plus matures. Vous imaginez ce que je suis en train de dire d'une de mes meilleures amies ? Elle va trop loin. Elle me saoule. Elle m'énerve. Au moindre de ses mots, j'ai envie de la baffer. Au moindre de ces gestes, de la cogner.
Je ne la supporte plus.



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Natasha.



D'ici quelques heures, je prends le train pour la rejoindre, loin de toutes ces emmerdes parisiennes. Cette petite escapade sera un moment de paradis au milieu de l'infini de l'enfer. Non seulement je vais la retrouver, mais je vais aussi quitter cette ville qui devient pour moi synonyme d'emmerdes, de faux-culs, de gamins, de bouffons. Je commence à revoir cette ville comme je la voyais à sept ans. Comme étant l'image du Mal, dans mon monde. Sauvez-moi. Sauve-moi.
Tu m'avais tellement manqué, mon amour. Enfin, je vais te retrouver. Je vais te prendre dans mes bras. Je serai là, tout près de toi. Je t'attendrai chez toi. Je serai là, je serai là. D'ici quinze heures, je suis chez toi, en train de t'attendre. Dans ces quinze heures, ma valise aura rejoint la tienne au milieu de ta chambre. L'un de mes briquets aura rejoint tes allumettes dans ton cagibi. Mon odeur se mélangera à la tienne dans ta chambre. Mes affaires seront à côté des tiennes sur ton bureau. Mes mégots iront rejoindre les tiens, jetés par la fenêtre. Mon coeur aura rejoint celui auquel il est désormais à jamais lié. Je t'aurai rejointe dans ton monde.
Et on sera heureuses.






Cette journée aurait dû être belle.

Vendredi 7 mai 2010 à 11:36

Ca fait un moment que je n'ai pas écrit. Deux semaines environ. Ca me manque un peu, alors je reviens. Ah, et puis merci pour vos commentaires pendant mon absence, en particulier Stina et Tsumekai. Bonjour lecteurs.


Depuis la dernière fois que j'ai écrit, il s'est passé plein de choses. Déjà, je suis allée chez ma copine, pendant dix jours. C'était -évidemment- magnifique. J'ai passé dix jours superbes... J'ai obligé ma copine à réviser ses partiels -croisez les doigts pour qu'elle ait son semestre :D-. Et puis, nous avons fêté nos six mois. C'est très peu, six mois, quand on y pense, ouais. Mais nous sommes comme ça, elle et moi. On vit comme si le lendemain pouvait ne pas exister, on profite de chaque seconde, encore plus quand on est ensemble. Ma Madame m'a fait à manger, et nous avons fait un diner au chandelles, je ne vous raconte pas les détails, mais c'était un instant magique. Un rêve. Tout ça sur un fond musical de Yann Tiersen, vraiment, c'était superbe.
Mais j'ai du repartir, comme à chaque fois. Mais plus pour longtemps. Bref. Je suis donc rentrée à Paris, ma meilleure amie est venue me chercher à 7h45 du matin à la gare. Vous connaissez beaucoup de personnes qui feraient ça pour leurs amis ? Moi, juste une. Et puis, on est allées chez moi. Mon chat, mon petit bébé, est mort le week end dernier. Coup dur pour ma famille, mais on s'en remet hein. On va en reprendre, deux. Un à moi, un à ma soeur. Enfin bref.
Sinon, j'ai royalement foiré mes bacs blancs. En tout cas en français oral, écrit, et en svt. Les autres, j'les ai pas encore eu. Mais je sens que ça va pas être génial. Je suis dans la merde. :D Mais vous vous en foutez n'est-ce pas ? Et bien je dois vous avouer qu'en fait, moi aussi.


Ah, et puis, elle vient lundi. Pour deux semaines.

Jeudi 13 mai 2010 à 1:00

Bonne petite soirée avec ma copine, Morgane et Anne-Sophie. Vous savez pas qui sont ces personnes, je ne vous expliquerai pas, parce que ça ne changera rien à votre petite vie de merde. Des bières, des clopes, deux appareils photos (similaires, au passage). Et surtout des conneries et du rire. De la bonne humeur, mélangée au bonheur. Comme à chaque fois que je suis avec l'une d'elles. Mais avec les trois en même temps, c'est encore mieux. Je ne suis pas bourrée, mais il manquait Alice. (Private joke.) Je les aime. Ah, et puis.. Information essentielle de la soirée :




Je viens de demander ma copine en mariage. Et elle a dit oui.

Mardi 25 mai 2010 à 22:42

"Le rire est le propre de l'Homme." Ca signifie donc que, quand Elle n'est pas là, je n'ai plus du tout d'humanité. Je ne suis plus qu'une coquille vide. Plus rien.




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"I'm maaad... HA HA !"

Mercredi 26 mai 2010 à 22:44

Depuis que je me suis réveillée ce matin, j'ai envie de chialer.
Aujourd'hui, j'ai fait plein de trucs. J'ai vu des amies, j'ai rit, j'ai sourit. Mais non, cette envie est tenace. Pour ne pas gâcher la bonne humeur générale je ne dis rien, je pleure en silence devant un film drôle, et mes amies ne s'en sont pas rendues compte. C'est pas grave, je ne sais même pas pourquoi je chialais.
D'ailleurs, ma meilleure est toujours là, chez moi, à côté de moi. Peut-être est-elle en train de lire ce que j'écris. Je sais pas. C'est pas très grave. Elle essaie de me remonter le moral, de me faire rire quand je lui annonce que j'ai cette envie intenable de chialer. Mais rire ne me fera pas partir cette envie. C'est comme ça.
Je sais pas. Peut-être que ça va passer en dormant cette nuit. Si j'y arrive.
Bref, vous vous en foutez probablement, mais j'avais juste envie de l'écrire. Bonne nuit.

Jeudi 27 mai 2010 à 12:59

Je devrais être dans le métro, pour aller en cours. Mais je me suis réveillée il y a vingt minutes. Flemme de me préparer en un temps record, j'me suis dit tant pis pour les cours aujourd'hui. C'est la deuxième journée que je sèche entièrement dans la semaine, semaine qui a commencé par un jour férié. En fait, depuis mardi dernier (18 mai), jour où je n'avais d'ailleurs qu'une heure de cours, je ne suis allée qu'à une heure de cours, hier.
Et quand je dis "j'vais pas avoir mon bac, j'le sais, regarde moi" On m'dit que non, que j'suis en train de faire des efforts, que j'vais y arriver, qu'il n'y a pas de raison que je n'y arrive pas...
La raison est pourtant simple non ? Je bosse pas. Je vais pas en cours. Je fous rien. Et j'suis censée avoir mon bac ? Je sais pas si les gens disent ça pour me rassurer ou pour me donner de fausses illusions... Mais ça ne me fait pas super plaisir. J'ai l'impression que c'est un mensonge.
Le plus beau, c'est que je ne suis qu'en première. Et que je sais que l'année prochaine, ça sera pareil. J'irai pas en cours, je bosserai pas. Au final, c'est peut-être les autres qui se font des illusions sur mes "capacités". Capacités qu'on m'a toujours dit que j'avais, mais que même en m'acharnant au travail à une époque, j'ai jamais vues.

Enfin bref. Heureusement, y'a pas que les cours dans la vie. Mais vous voyez, le reste aussi va (aussi) mal. Par exemple. J'ai eu un "meilleur ami" à une époque, pas si lointaine que ça d'ailleurs. Au début de cette année scolaire, j'en avais un. Aujourd'hui j'en ai plus. Des amis, j'en ai. J'ai une formidable meilleure amie. Mais lui, j'y tenais énormément (normal, je pense.) et je l'ai perdu bêtement. On ne s'est pas disputés, ou alors il faut croire que si. Il me parle tellement peu que même lorsqu'il m'a fait la gueule pendant une semaine, je ne le savais pas. Je ne m'en rendais pas compte. Qu'il me fasse la gueule ou pas, ça changeait rien. Il ne me parlait pas plus. Il ne pouvait techniquement pas me parler moins, vue que même quand "tout va bien" il ne me parle pas. J'en ai marre les gens. Marre. Marre. Marre.
Avec ma copine, tout va bien. Mais ça fait seulement quatre jours qu'elle est partie et regardez mon état. Et dites-vous que je la retrouve dans un mois.




Je me fais pitié.

Jeudi 27 mai 2010 à 16:04

Il est 16h03.
Mon père est rentré à 15h55.
Il a commencé à me gueuler dessus, à me reprocher des tas de trucs à la même minute.
Nous nous sommes à moitié crié dessus pendant quelques minutes.
Il est sorti de ma chambre à 15h59, me laissant en larmes.


Nos seules conversations, c'est ça, c'est ce que tu veux ?

Jeudi 27 mai 2010 à 17:52

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Je viens de retrouver cette photo. Pas dans mon ordinateur, non, même pas. Mais sur un de mes blogs. Sur un article depuis bien longtemps enfouis dans la zone "Hors-Ligne". Ces quelques mots balancés à son sujet. Je les pensais déjà. Je les pense toujours. En mille fois plus fort. Ce je t'aime que je lui ai écrit, ce jour-là, c'est le premier que je lui ai dit. Un je t'aime amical. Oui, je l'aimais déjà. Elle m'était déjà indispensable. Elle rythmait déjà ma vie. C'était il y a bien longtemps. "Créé le dimanche 18 janvier 2009 11:37" presque un an et demi, en gros.




D'amitié ou d'amour ce premier je t'aime que je t'ai écrit c'est et ce sera toujours vrai.

Jeudi 27 mai 2010 à 20:34

Je viens d'écrire "Article 29.", je ne m'arrête pas. Hier, j'en étais à 24. J'en ai besoin. Besoin de ça. D'écrire. Je le ressens, c'est ainsi. Bonjour lecteurs, je ne me suis pas montrée très polie envers vous ces derniers temps. Bonjour ou bonsoir, donc, comme d'habitude. Bonjour Mr.Moche, bonjour Stina, bonjour Tsumekai, si jamais tu repasses par ce blog un jour. Et bonjour Toystory surtout, car c'est avant tout toi qui me donne cette envie incessante d'écrire.

Saluer ses lecteurs par leurs noms ou pseudos, est une chose qu'un auteur ne pourrait jamais faire. Ou alors il en oublierait tellement. Mais moi je le peux. J'ai un avantage sur eux. Je sais qui aime me lire, je sais qui vient souvent s'imprégner de ma vie de temps en temps, quand le coeur leur en dit. Je sais qui vient voir mes divagations nocturnes ou matinales. Je sais qui aime mes mots. Eux, non. Ils l'ignorent. Ils connaissent le nombre de cons qui achètent leur livre, ils utilisent leur argent pour s'acheter de belles et imposantes maisons, des canapés luxueux, des champagnes de trente ans d'âge. Moi, je ne suis pas de ce genre-là. Si un jour je deviens riche grâce à l'argent des gens qui aiment ce que je dis, ce que je fais, ou quoi que ce soit qui émane de moi, je ne tomberai pas dans cette folie furieuse qu'est l'ivresse de la consommation. Je le sais. Je suis née pauvre, et tout au long de ma vie, je vivrai comme ça. On ne se défait pas de son milieu d'origine. Je n'ai jamais habité ailleurs que dans un 70m² parisien, au fin fond du treizième arrondissement de la capitale Française. Et ce foyer sera à jamais le mien, celui de mes meilleurs comme de mes pires souvenirs.

Bref. J'étais en train de lire Je reviens te chercher de Guillaume Musso, en écoutant le mp3 de ma soeur, -qui comporte pourtant ma musique depuis que pendant une courte période, mon portable, qui me sert également de mp3, était cassé-, branché sur mon ampli de basse, en mode aléatoire, le tout en alternant entre machouiller un chewing-gum à la menthe verte et à fumer cigarette sur cigarette. J'étais bien. Accrochée à mon livre. Je me suis sentie proche de cette toute jeune Jessie, pur produit de l'imagination de Musso, adolescente de quatorze ans. Pas qu'on se ressemble. Pas que j'ai eu la même vie qu'elle. Juste que je me sentais capable de la comprendre. Comme si en plus de lire un livre, j'arrivais à m'approprier un peu les personnages, à les deviner, à les comprendre, jusqu'à les connaître. J'ai eu l'impression de la connaître. En ressentant ça, mes yeux ont continué à défiler sur les lignes, mais je ne lisais plus. Je pensais. A cet auteur. Guillaume Musso. Inconnu total au bataillon, jusqu'à il y a quelques mois. Je me suis surprise à me dire que c'était un peu grâce à ce mec que je m'étais sérieusement mise à lire ces derniers temps. A peine me suis-je dit ça que cette pensée a été balayée par le souvenir de cet article sur Natasha que j'ai retrouvé tout à l'heure. Et les mots que j'avais soigneusement choisis avant de les publier au grand public de la toile. Oui, c'est vrai, je le pensais, j'avais dit le mot "auteur". Avec une majuscule en plus. Comme ça. Auteur. Avec un gentil petit adjectif mélioratif, déjà pensé à l'époque, et toujours aujourd'hui. Ca donnait ça : Auteur préférée. Est-ce qu'elle se souvient de ces deux mots conjugués ensemble utilisés, et lâchés sur ce skyblog, il y a si longtemps déjà ? Là n'est pas la question. Elle m'avait répondu en commentaire "Auteur, je n'en dirai pas tant", ou un truc du genre, qui voulait dire la même chose. Ce n'était pas de la fausse modestie à mon avis. Ni de la modestie. Juste de l'ignorance de ce dont elle était capable. Non, comme tu l'as dit, ce n'est pas un don. Effectivement. C'est un savoir que tu as apprit au fil du temps. Et que tu manies parfaitement. Tu excelles dans l'écriture, et tout ce que tu peux foutre avec ce ton dédaigneux sur ton blog, j'te le foutrai bien au cul, car je sais ce que je dis. Tu es douée. Tu es capable d'atteindre tes rêves, contrairement à la majorité absolue des gens. Alors ne t'arrête pas, saisis-la, cette putain de chance aussi grande que le monde. Aujourd'hui, tu es une inconnue totale, mais tu as en toi ces mots qui ont le pouvoir de te faire propulser sur la scène, qui ont le pouvoir de te rendre heureuse, comblée. Tu as une chance d'accomplir ton plus grand rêve, elle est en toi, et ne te quittera jamais. Prends le temps qu'il faut pour t'en rendre compte, et révolutionne le monde. Ce n'est pas le genre de chance qui passe. Tu as toute la vie devant toi. Un jour, des connards attendront avec impatience ton prochain bouquin, qu'ils dévoreront en une journée, à partir de 10h du matin à la fnac, au soir, où ils le refermeront en étant "fous dans leur tête".
Bref, à la base, si j'ai quitté mon bouquin pour venir ici, c'était pour parler de "Auteur préférée", pas pour dire à ma copine ce que je pensais de son article d'hier. Je m'excuse de ce petit égarement, et continue. Je disais donc. J'avais dit ces deux mots, et aujourd'hui je me rends compte que non, ce n'est pas ce bonhomme qu'on voit dans de grandes affiches dans le métro parisien qui m'a donné gout à la lecture, mais elle. Cette fille. Natasha S*****r. Je l'ai découverte sur ce site de couleur verte. J'ai été accro à ses bouts de vie sur ce forum. Dès la première ligne. J'ai alors cherché à la lire de plus en plus. J'ai parcouru tout ce foutu forum pour la lire davantage. Puis nos vies se sont entremêlées. Mais j'ai quand même continué à la lire. Je me disais qu'une fille aussi belle, qui écrivait si bien, ne pouvait pas être si horrible que ça. Et puis, lorsque les tensions se sont dissipées, je me suis lancée. Je suis allée lui parler, avide d'en connaître plus sur cette fille. Dès lors, certains de ses mots n'étaient plus destinés qu'à moi seule. Ne serait-ce qu'un "ça va ?" était déjà un trésor inestimable. Car c'était d'elle qu'il venait. J'aimais la lire, moi. Moi qui de toute ma vie avait refusé de lire ce que mes parents me conseillaient. Moi qui mettait un an à lire un livre dont la quatrième de couverture m'intéressait, tellement la mauvaise volonté y était. Moi qui refusait de lire ces stupides bouquins de merde qu'on nous faisait lire en cours. Même si certains m'ont au final plu, je n'avais pas aimé les lire. J'aimais juste l'histoire. Le livre, je m'en tapais. Il y aurait eu un film, je l'aurais regardé plutôt que de lire toutes ces lignes, toutes ces pages. Alors que quand je la lisais elle, j'avais plaisir à le faire. J'aimais ça, j'en voulais plus, je voulais qu'elle écrive sans cesse, je voulais que ses mots coulent aussi rapidement que du champagne dans une coupe lors des soirées Open Bar. Je voulais qu'ils coulent aussi vite que le rhum dans l'estomac de ma mère. J'en voulais, j'en voulais, toujours, toujours. Et aujourd'hui, rien n'a changé. J'en veux toujours autant. Je veux ses mots autant que je la veux elle.




Je t'aime, mon
Auteur préférée.

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